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Calligraphie latine Typophage


La quadrata

es premiers modèles de quadrata semblent dater du Ier siècle de notre ère. Utilisée dans les premiers livres manuscrits (codex), la quadrata était tracée sur papyrus ou parchemin, à l’encre, au calame ou avec une plume d’oiseau. Comme son nom l’indique, cette écriture de forme « quadrangulaire » tend à imiter celle de la capitale romaine & servait à retranscrire les manuscits littéraires de luxe de l’antiquité jusqu’au VIe siècle. Les documents les plus connus sont ceux de Virgile, « Augusteus, Première Géorgique », datant du IVe siècle & celui du même auteur, le « Sangallensis », du Ve siècle. Ces deux codex sont conservés à la bibliothèque Vaticane.

Une écriture de scribes

L’écriture quadrata utilisée par les scribes habiles de l’époque est un modèle de capitales de belle facture, non considérée comme une écriture courante, son exécution demeure assez complexe. Les spécialistes le disent, calligraphier des lettres qui comportent des empattements, sur des supports comme le papier ou le parchemin demande une grande maîtrise.

La quadrata a longtemps été utilisée sans trop de changement dans les titres & les lettrines, accompagnant d’autres modèles de caractères, jusque vers le XIIe siècle.

Un accident paléographique

Certains spécialistes pensent que d’un point de vue paléographique, la quadrata a abouti dans l’évolution de l’écriture latine à une impasse, « elle représente une sorte d’accident de parcours, son caractère artificiel étant très peu adapté au support souple qui sera désormais utilisé par le scripteur » (Claude Médiavilla, Calligraphie Latine, Imprimerie Nationale).

Virgile, Augusteus
Virgile, extrait de l’Augusteus. IVe siècle.

 

Virgile, Codex Sangallensis
Virgile, extrait de l’Ænis, Codex Sangallensis. Ve siècle.

 

Module Quadrata
La quadrata. Planche de module. Association Scripsit, droits réservés.